Programme Détaillé
Samedi 22 juillet
17h - « Les gestes de Saint-Louis » - 33 min (2021)
de Kita Bauchet (cinéaste) et de Kita Pfister (artiste)
Fruit d'une collaboration entre la compagnie de danse contemporaine sénégalaise Diagn'art et les artistes belges et suisses Kita Bauchet et Stéphanie Pfister. Les gestes de Saint-Louis, présente une esquisse subjective de la ville sénégalaise et du quotidien qui la rythme. Une infiltration chorégraphique de Saint-Louis, à deux danseurs et deux caméras, qui met en lumière les énergies qui la font vibrer et célèbre la force créative de la jeunesse.
17h40 – « Les amis de Vivian » - 4x35 min – « Son Chant » - 12 min de Vivian Ostrvsky (2020)
« Parcourant mes rushes de la dernière décennie, jai découvert la séquence oubliée de Chantal et Sonia Wieder-Altherton. Cela m'a poussée à me pencher sur le travail du son dans les films de Chantal Ackerman, et sur sa proche relation à la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton avec laquelle elle a fait plus de vingt films. Et comme nous avions toutes les trois en commun New York, Paris et Moscou, j'ai entrecroisées mes images aux leurs. » Vivian Ostrosky
« Mais ailleurs c'est toujours mieux » - 4 min de Vivian Ostrovsky (2016)
La cinéaste expérimentale Vivian Ostrovsky signe un court hommage à son amie cinéaste Chantal Ackerman et mêle leurs films respectifs. Quarante années d'amitié condensées en quatre minutes...
« Corespondência e Recordeçoes » - 11 min de Vivian Ostrovsky (2013)
Basé sur une correspondance entre l'artiste brésilienne Ione Saldannha et la cinéaste, ce portrait a été réalisé dans le cadre d’une exposition au musée d'art moderne de Rio de Janeiro.
Ione Saldhana (1919-2010) était contemporaine de Lygia Clark, Sonia Delaunay et Viera da Silva, toutes ses amies. Elle a abandonné la peinture sur toile pour des supports plus sculpturaux comme des cannes de bambous qu'elle modelait avec des couleurs. Matisse fut l'un de ses inspirateurs.
18h 10 Pause et visite du centre d’Art
19h « Les films de Francy » 30 min de Francy Ch'ann
IN AND OUT Quelques films courts vous sont présentés ici. Beaucoup les plus courts sont ce que j’appelle des haikus sonores.
« A l'origine, un haïku est une forme japonaise de poésie qui permet de traduire les émotions, le moment qui passe et qui émerveille ou étonne, sous une forme très concise. Mes petites pièces visuelles et sonores rappellent le principe de cette forme, sans toutefois la respecter à la lettre dans leur construction. » Francy Ch'ann
19h35 « Demeter » - 20 min de Viviane Cangeloni
Créer, c'est donner forme à ce que j'ignore encore de moi et qui ajoute à qui je suis et au monde. Avec les mots, le trait, les couleurs, le papier, la toile, la photo, l'impression, l'écriture, qu'importe ! C'est partager les échos de dépassements, d'enchantements. C'est approcher ce qui fait la poésie de la vie. ( Viviane Cangeloni, Artiste pluridisciplinaire )
20h Diner
21h30 « Massilia sound system » - 98 min de Ch. Philibert (2017)
Comment un groupe indépendant né il y a plus de 30 ans, grand absent de la scène médiatique, continue-t-il à remplir les salles et les festivals ? Pourquoi ce groupe hors système, qui a largement participé à l'éclosion du mouvement Hip Hop et Reggae en France et au renouvellement de la langue occitane est-il devenu un phénomène populaire ? Christian Philibert a suivi plus d'un an, sur scène et dans les coulisses, les membres du Massilia Sound Système et leur public fidèle. Il nous livre un film musical débordant d'optimisme et de générosité, drôle, politique et profondément humain. Une vraie bouffée d'oxygène.
Dimanche 23 juillet
17 h « Copyright Van Gogh » - 84 min de Haibo Yu et Tianki Yu (2016)
Jusqu'en 1989, le village de Dafen dans la province de Shenzen en Chine était légèrement plus grand qu'un hameau. Il y a maintenant plus de 10 000 habitants incluant des centaines de paysans reconvertis en peintres. Dans de nombreux studios et même dans les ruelles, les peintres de Dafen produisent des milliers de répliques de peintures occidentales mondialement connues. Une commande de 200 Van Gogh ne choque personne leurs délais, les peintres dorment par terre entre les cordes à linge tendues et les chefs-d’œuvre. En 2015, le chiffre d'affaires dans la vente de peintures dépassait les 65 millions de dollars ; les réalisateurs Haibo Yu et Tianql Kiki Yu on suivi un des peintres, Xiaoyong Zhao. Lui et sa famille ont peint environ 100 000 Van Gogh. Après toutes ces années, Zhao sent une affinité profonde avec Van Gogh. Il a voyagé en Europe pour voir les œuvres originales au Musée Van Gogh et pour rendre visite à un de ses plus gros clients, un marchand d'Amsterdam.
18h 30 Pause et visite du centre d’Art
19h « Mitten » - 53 min de Olivia Rochette (2019)
Mitten suit les dernières semaines de répétition de Mitten wir im leben sind un spectacle élaboré par le chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker, sa compagne Rosas et le violoncelliste Jean-Guihen Queyras sur les suites de Bach. Le film donne un aperçu de la minutie avec laquelle De Keersmaeker déploie un univers chorégraphique à partir de l'écriture musicale. Ce processus de création intensif, le remaniement et le cisèlement incessants, caractérisés par un inépuisable désir de précision et de détail, se trouve reflété dans le regard patient que les réalisateurs jettent sur le travail de la chorégraphie du musicien et du danseur.
20h Diner
21h30 « Mother's » - 21 min de Hippolyte Leibovici (2019)
Portrait d'une famille de Drag-Queens bruxelloises sur quatre générations, lors d'une soirée en loges. Au fur et à mesure que les traits masculins se féminisent sous plusieurs couches de maquillage et d’alcool, les cœurs s'ouvrent. Les sujets difficiles sont abordés (le suicide, le coming-out ou l'amour maternel par exemple), les blagues fusent et le choc générationnel s'invite dans la discussion, inévitable.
21H45 « The Way Back » - 66 min de Dimitri Petrovic (2021)
En 2015, le musicien Hussein Rassim a connu le voyage chaotique de milliers de migrants partis d'Irak. Il a reconstruit sa vie à Bruxelles. Avec sa compagne, la violoncelle Juliette Lacroix, il décide de refaire le trajet de cette migration en sens inverse. Juliette est enceinte, le film devient un journal à destination de de la petite fille qui va naître. A travers les étapes de ce road-movie autobiographique, c'est toute la complexité de la migration en Europe qui se dévoile. Même si les situations sont souvent douloureuses, désespérées, absurdes, Hussein et Juliette réagissent avec humour et avec l'aide de la musique. Le documentaire est ainsi ponctué de magnifiques moments poétiques, quand le duo de musiciens, lui au oud, elle au violoncelle, se mettent à jouer. C'est alors l'espoir et l'optimisme qui éclairent les murailles de la forteresse européenne.